Un nouveau mot est ardemment recherché pour désigner le vagin, si vilain, pour que ce machin ne soit plus envahi par les engins...
Bandonéonne, panthonéon, pulsagyre, spiragyre, spéléoluth, aximère, alibabelle, pompajoie ? Lequel de ces mots aura la faveur des femmes ? A vos votes !
La réalité
Comment rendre justice à la puissance du vagin, à ses pulsations, à son ascension ?
Comment désigner ce tunnel musclé, formidablement souple, capable d'enfanter comme d'absorber ?
Comment évoquer sa texture, sa consistance, sa capacité d'accueil, grâce à de nouvelles sonorités ?
L'utilité
Le saviez-vous ? L'étymologie du mot vagin - appelé vagina en allemand, en néerlandais, en anglais, mais aussi en espagnol et en portugais -, fait directement allusion à la gaine de l'épée, donc au "fourreau".
Difficile d'imaginer plus fonctionnel et plus emblématique de la culture du viol, n'est-il pas ?
Il est donc urgent de trouver un autre mot - ou plusieurs - qui rendent hommage à cet organe si particulier.
Puits pulsant, propulseur bidirectionnel, vestibule volubile... ce cylindre élastique si sensible gagnerait ses lettres de noblesse en changeant de nom... du tout au tout peut être ?
Des Pistes !
Voici quelques pistes élaborées avec des membres de l'association des sexologues cliniciens de Belgique.
Pour rendre hommage à la dilatation du vagin, à son ouverture et à sa fermeture, le registre musical pourrait nous aider. L'accordéon, en particulier, qui fait si bien résonner les accords. Ou le bandonéon, puisqu'un vagin vivant bande bel et bien.
Faut-il rester au masculin, ou féminiser ces mots ? Parler de bandonéonne, par exemple ?
A moins que l'on parle du panthonéon, pour l'hommage au dieu Pan - et pour convoquer les hommes illustres qui s'expriment et se sentent expirer, parfois, dans cette partie du corps féminin ?
Oserons-nous la panthonéonne... par allusion à la lionne qui peut se réveiller dans certaines femmes ?
Ou est-ce plutôt la bandonétonne qui remportera le trophée ?
Le débat est ouvert... mieux vaudrait éviter de verser dans la pantalonnade !
D'autres pistes... ou des impasses ?
Les pistes évoquées ci-dessus ne sont peut être pas les bonnes. Fausses pistes ? Les impasses existent, en linguistique comme en politique ou en géographie...
Yoni Queen n'est pas encore convaincue par ces instruments de musique d'un nouveau genre, c'est un fait. Les consultations diverses et variées n'ont pas semblé conférer au panthonéon ou à la bandonéonne l'évidence de l'anjolivette ou de la sensidouce. Alors... alors les recherches se sont poursuivies.
Et en ce 19 mai 2024, en cette veille de descente sur terre d'un esprit sain, c'est une déesse brésilienne, patronne des prostituées, qui nous inspire. La Pomba Gira pourrait nous offrir le ou la "pompagyre" - une pompe capable de générer des tourbillons océaniques, en grande pompe...
Ou alors... la pulsagyre ? ou la spiragyre ?? ou la gyrapulse ???
Le débat reste ouvert... testons, testez... La pompagyre qui agit est peut être la favorite ?
Après tout, la Pompadour s'appelait Jeanne-Antoinette POISSON... cela ne s'invente pas !!!
Mais... pompen, en néerlandais, signifie... baiser. Et pomper, en français... peut vouloir dire exactement ce que sait faire un vagin, justement... Que choisir ? le réalisme ou la poésie ? Ou l'alliance des deux ???
Alors, est-ce la pulsagyre qui remportera le plus de suffrages ?
Pulser, impulser, pousser à agir... serait-ce l'idéal ?
Ou bien faudrait-il convoquer l'aspiragyre, très proche de la pompagyre, dans un registre plus élégant ?
Ou la spiragyre, un peu plus ramassée, mais non moins aspirante ??? Ou encore l'inspiragyre ?
Aspirer, et parfois inspirer, c'est bien ce que fait le vagin, littéralement, lorsque les sensidouces ont été suffisamment stimulées.
Une certaine Hélène d'H. nous a proposé de nous doter d'une "pompajoie", ce qui pourrait permettre de clore le débat. Mais pour les femmes victimes de vaginisme (douleurs au moment de la pénétration), la pompajoie n'est guère au rendez-vous. Ce diagnostic, qui affecte le vécu de trop nombreuses femmes, ne condamne pas la pompajoie à disparaître. Mais elle ne peut rester seule à montrer la voie...
Après tout, la langue française propose de nombreux synonymes pour un seul et même concept. Le vagin pourrait bénéficier de plusieurs alternatives... Laissons nos imaginations fertiliser le débat !
Un aboutissement ?
Tout récemment, c'est encore une toute autre piste qui s'est concrétisée.
Hormis la pompajoie, ou peut être l'inspiragyre, les vocables cités plus haut n'ont décidément pas convaincu. Trop longs, trop peu intuitifs, trop difficiles à mémoriser... ils seront peut être recyclés pour d'autres usages. Mais en attendant, pour remplacer le vagin, tous sont recalés !
Quant au mot né tout récemment, donc, il a le mérite de la simplicité.
Que direz-vous de l'axymère ? ou de l'aximère, encore plus lapidaire ?
L'axe est bien là, avec toute sa laxité, parfois bienvenue. Les mères aussi... Qu'exiger de plus ?
L'axymère n'est pas submergé par la poésie.
Mais sa valeur ajoutée par rapport au vagin saute aux yeux... et aux oreilles !
Alors qui sait, peut être sera-t-il adopté ? Avis bienvenus sur yoniqueenpresents@gmail.com !
Du nouveau pour 2025 ?
Encore une nouvelle piste ?
Même si le vagin n'a rien d'immobile, son aspect interne peut réellement faire penser à l'intérieur d'une grotte, ou d'une caverne humide. Mais pas n'importe laquelle...
Car faire pulser une grotte, cela semble relever de l'impossible - alors que cette partie du corps féminin ne demande qu'à être stimulée - et pas seulement par le périnée.
Alors, pourrait-on parler de la caverne d'Alibabelle ? Voire, de l'alibabelle ?
La caverne convoitée par 40 v(i)oleurs (cf. l'affaire Pélicot...) ne s'ouvre que si certains mots (de passe ??? vraiment ?) sont prononcés, si certains gestes et certaines déclarations suscitent des sensations dignes d'occuper mille et une nuits...
L'alibabelle - en voilà des sonorités alléchantes... à suivre !