Les anjolivettes

Après des mois de réflexions, d'hésitations, de tergiversations, c'est décidé...

Le téton, condamné à être tété ou titillé, se forge une nouvelle identité.

L'anjolivette, elle, enjolivera votre quotidien, et vous enjôlera, c'est sûr, sans vous triturer les oreilles...


Un ressenti très orienté...

Le mot "téton" vient du latin tectum. Il désigne le bout de la mamelle des mammifères. Plus maternel et plus fonctionnel, difficile de trouver. Forcément, on est bien loin de la sexualité de la femme adulte...

 

S’il est un son que peu de femmes utiliseraient spontanément pour parler de la pointe de leurs seins, c’est bien celui de “téton”. Cette allitération en t se situe à des années lumières de la sensation que peut procurer cette partie du corps, plutôt douce et fragile, même quand elle est érigée.

 

Essayez un peu de dire « téton » sans penser à l’allaitement, ou sans songer au titillement – c’est quasiment impossible. Autrement dit, il se pourrait bien que LE (!) téton soit l'un des mots les plus représentatifs de l'appropriation du corps féminin par le genre dominant, plus ou moins possessif.


L'utilité d'une alternative

Recourir au terme "téton", c'est renvoyer à une fonction. Souvent sensuelle, pas toujours maternelle.

Le « téton » n’est là que pour fournir une stimulation visuelle, un jouet - parfois un apport nutritif.

Il peut se penser indépendamment du corps féminin (d'ailleurs, les hommes en ont aussi).

 

Un téton, c’est plus coquin qu’un mamelon, encore plus maternel.

Mais cela ne rend pas compte de ce qui fait partie intégrante des "pare-chocs" féminins. Pourrait-on alors parler d'enjoliveurs ??? Certains seraient peut-être enchantés... 

Et l'oreille souffre moins, sans aucun doute.

Peut-on trouver mieux ? N'est-on pas en train d'échanger un asservissement pour un autre ?

 

Mais oui, vous avez deviné... c'est l'anjolivette qui fera l'affaire... La petite olive qui ravit les anges...


A propos de la contributrice...

Océane crée rarement de nouveaux mots, mais il lui arrive de délirer ou de dériver suffisamment pour qu'émerge l'une ou l'autre trouvaille, plus ou moins heureuse, parfois drôle, parfois décalée...

L'important n'est-il pas de participer aux efforts de la communauté ?

Retrouver la musique des mots, jouer avec leurs sens, les magnifier... tel est le souhait d'Océane Odyssée.